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On ne cultive actuellement que des champignons dits « décomposeurs primaires », ceux qui poussent sur le bois et ont besoin de lumière et d’air frais renouvelé comme en forêt.
On ne cultive pas les champignons « de couche » comme le champignon de Paris ni les champignons « mycorhiziens » comme la truffe ou le cèpe.
Ces espèces sont difficiles, car elles nécessitent des conditions bien spécifiques.
Maîtriser totalement le parcours technique de la production de champignons est un vrai parcours du combattant. En voici les étapes :
- Prélèvement d’un morceau de champignon.
- Mise en culture sur gélose.
- Prélèvement d’un morceau de gélose.
- Mise en culture dans un liquide sucré.
- Prélèvement avec une seringue de cette culture liquide dans laquelle s’est développé le mycélium.
- Injection dans un sac de grain qu’on a préalablement cuit puis stérilisé.
- Incubation pendant environ 15 jours à 22°.
- Confection de sacs contenant de la sciure de feuillus avec un supplément (son).
- Stérilisation du sac,
- Mélange avec le grain précédemment colonisé.
- Mise en colonisation de ce sac environ 15 jours.
- Mise en serre de fructification (température, hygrométrie, taux de CO2 maîtrisés.)
- Récolte après une bonne semaine.
Ce parcours complet est réservé aux professionnels qui disposent d’autres moyens.
En ce qui nous concerne, nous ne réalisons pas les quatre premières étapes. La culture liquide est produite à partir d’une seringue de mycélium achetée chez un professionnel que nous injectons dans une solution stérilisée d’eau, de miel (ou dextrose, malt, glucose, ...) et de peptone pour la dupliquer.
Le plus grand souci du myciculteur est la contamination, non pas des champignons car s’il y a contamination, il n’y aura tout simplement pas de champignon ! Mais des éléments nécessaires à son développement, sacs, grain, liquides, sciure, seringues. Le trichoderma, cette moisissure verte la plus courante concurrence alors le mycélium et compromet totalement la culture donc la récolte et risque de se propager aux sacs voisins.